Évitez la douche froide : les rudiments des systèmes de contrôle des chauffe-eau

L’eau chaude fait partie de la vie quotidienne : douche, cuisine, vêtements, vaisselle, chauffage… Il n’est pas donc étonnant que les appareils de chauffage de l’eau se retrouvent dans presque tous les foyers et entreprises du pays. Nous produisons de l’eau chaude grâce à une variété d’appareils, dont les réservoirs d’eau chaude, les chauffe-eau instantanés et les chaudières conventionnelles. Ces appareils requièrent différentes sources d’énergie, comme le propane, le gaz naturel et l’électricité. En dépit de la grande diversité des styles et méthodes de chauffage de l’eau, les systèmes de contrôle qui les font fonctionner en toute sécurité sont, somme toute, assez semblables.

Voici une description de certains de ces principaux systèmes de contrôle :

1. Régulateur de pression du gaz – présent uniquement dans les appareils alimentés au gaz, ce dispositif utilise une membrane et un ressort pour s’assurer que la pression du gaz provenant du service public est réduite à un niveau acceptable pour l’appareil. Le régulateur est équipé généralement d’une vis de réglage qui ajuste la compression exercée sur le ressort et permet de modifier la pression de sortie. Une augmentation de la pression du gaz peut provoquer une surchauffe, un allumage à vide, une combustion incomplète en cas de contact direct des flammes avec les surfaces métalliques ou une défaillance prématurée des chambres de combustion.
2. Vanne de gaz – la vanne de gaz reçoit un signal électronique du thermostat ou du régulateur de température et permet au gaz de pénétrer à l’intérieur de l’appareil pour commencer le cycle de chauffage. En général, ces vannes sont à sécurité positive, c’est-à-dire qu’elles se fermeront en cas de perte de courant afin d’empêcher le gaz de circuler par inadvertance dans l’appareil. Parfois, ces vannes peuvent être intégrées à même le régulateur; on les appelle alors  » vannes combinées « .
3. Détecteur(s) de flammes – le détecteur de flamme est un dispositif qui est en contact direct avec le brûleur de veilleuse (le cas échéant) ou la flamme du brûleur afin de vérifier la présence d’une flamme. Il contient souvent un thermocouple qui, lorsque chauffé, envoie un signal électrique à la vanne de gaz ou à la carte de circuit pour indiquer la présence d’une flamme.
4. Interrupteur de haute température – habituellement constitué d’un instrument de mesure de température placé à la sortie d’eau de l’appareil, ce dispositif ouvre le circuit électrique de la vanne de gaz si une température prédéterminée est atteinte. Comme la vanne de gaz se ferme en cas d’interruption de courant, le flux de gaz vers l’appareil sera coupé si le seuil de haute température est atteint, ce qui provoquera l’arrêt du chauffage. Une température normale de l’appareil supérieure au seuil de haute température entraîne une condition faisant en sorte que la chaudière est allumée et éteinte par l’interrupteur de haute température plutôt que par le thermostat. Cette situation est dangereuse et peut provoquer une défaillance prématurée de l’interrupteur de haute température.
5. Dispositif de coupure d’alimentation en cas de bas niveau d’eau – Ce dispositif consiste en un capteur électrique qui, au contact de l’eau, fait passer un signal jusqu’à la vanne de gaz. Un peu comme l’interrupteur de haute température, ce dispositif envoie un signal électrique pour fermer la vanne de gaz si l’eau n’est plus en contact avec le capteur électrique.
6. Commutateur de débit – un commutateur de débit peut être considéré comme une petite palette insérée dans le flux d’eau traversant l’appareil. Lorsque le débit est suffisant, la pression exercée sur la palette ferme les connexions électriques, ce qui permet au signal électrique d’atteindre la vanne de gaz. Si le débit s’arrête, la palette se déplacera vers l’arrière et ouvrira les connexions électriques, fermant ainsi la vanne de gaz.

Les chaudières, réservoirs d’eau chaude et autres systèmes de chauffe-eau sont généralement équipés de nombreux dispositifs de sécurité qui contrôlent leur fonctionnement. Généralement, lorsqu’une défaillance grave survient, un ou plusieurs de ces dispositifs sont compromis et permettent à l’appareil de fonctionner en dehors des spécifications. CEP Forensique compte sur une équipe d’ingénieurs multidisciplinaires, notamment des spécialistes en électricité, en mécanique, en incendie et explosion, pour établir les causes et les facteurs ayant contribué aux pertes liées aux appareils de chauffage d’eau.

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