Photographies, impression et ingénierie forensique : du pixel à la preuve !


Ingénierie forensique et photos: une histoire faite pour durer

Photographies, impression et ingénierie forensique : du pixel à la preuve !

Exploiter toutes les traces matérielles pour reconstituer un accident ou une catastrophe, c’est avant tout observer, investiguer, consigner. Nous y voilà. Depuis ses premiers fondements à sa définition officielle que l’on connaît aujourd’hui, l’ingénierie forensique emploie toutes les méthodes scientifiques pour regrouper l’ensemble des éléments qui lui permettront de répondre à son travail d’investigation.

Et toutes les séries d’enquêtes le montrent bien: à la base de cette précieuse collecte d’informations se trouve bien souvent… un appareil photo! Ici, pas de filtres Instagram, pas de selfies flous, pas de cadrage aléatoire; ce que l’on veut, ce sont des images claires qui pourront être interprétées, analysées et finalement, être la clé d’une reconstitution.

Quoi de plus logique alors que de commencer notre nouvelle série sur les plus grandes inventions du monde avec l’impression et la photographie. Eh oui, sans elles, il n’y aurait pas d’ingénierie forensique… ni d’infographie vous l’expliquant!

De documenter par la photographie, tu n’oublieras point

En science forensique, ça veut dire quoi documenter au juste? Ça veut dire prendre des notes, réaliser des croquis, des mesures, lister le nom des témoins et surtout, prendre des photos. Et dans ce contexte, c’est comme le crémage sur un gâteau de fête, il n’y en a jamais assez! La photographie est primordiale dans le processus de collecte de données, car elle fournit des preuves directes et irréfutables.

Et chaque photo a son importance, d’où la nécessité de penser à ce que l’on veut montrer en amont. Par la suite, il ne s’agit pas de les entasser dans un cloud. Elles doivent être classées pour faciliter leur analyse et leur étude tout au long de l’enquête.

Comme disait Confucius: une image vaut 1000 mots, et dans le cadre de l’ingénierie forensique, elle vaut aussi une crédibilité sans failles devant un tribunal! Des photos mal documentées ou ne représentant pas correctement l’hypothèse que l’on soutient, ça n’impressionne pas beaucoup.

L’évolution de la science forensique en images… et en inventions!

  • La presse de Gutenberg: 1450
  • Le premier appareil photo: 1816
  • Le premier appareil photo numérique: 1975
  • La première imprimante jet d’encre: 1976
  • L’impression 3D : dans les années 80
  • Les inventions amènent l’investigation une coche plus loin: drones, caméras de surveillance, etc.

Les paroles s’envolent, les écrits restent grâce à l’imprimerie

Quand on pense à Gutenberg, on pense à l’imprimerie, bien sûr. Et pourtant, les bénéfices de son invention n’ont pas juste servi à imprimer des pamphlets! Exilé politique, le jeune Johannes Gutenberg quitte son Allemagne natale en 1440, et c’est dans la ville de Strasbourg qu’il commence à expérimenter ce qu’on appellera bientôt l’imprimerie. Dix ans plus tard, il revient dans son pays d’origine et dans sa ville de cœur – Mayence – pour présenter sa machine à imprimer – la fameuse presse de Gutenberg – tout simplement une révolution.

Révolution: le mot n’est pas trop fort pour décrire un procédé qui :

  • A permis une meilleure circulation des travaux scientifiques de différentes disciplines;
  • A facilité les échanges entre les hommes et les femmes de science, le partage d’idées et de découvertes, la correction d’erreurs, et ce, indépendamment des contraintes géographiques et temporelles;
  • A de ce fait favorisé l’avancement des connaissances et le progrès scientifique.

De nos jours, avec l’imprimante 3D, ces passages de l’oral au papier peuvent sembler modestes. Mais n’oublions pas que le principe fondamental du partage d’informations non modifiées reste essentiel au traitement des dossiers en science forensique. Merci qui? Merci Johannes!

Pas de photos, pas de preuves en ingénierie forensique!

Le travail de l’investigateur en ingénierie forensique ne serait donc pas tout à fait le même sans la photographie et l’imprimerie. Car documenter c’est une chose, mais bien souvent, c’est dans les éléments les moins évidents que l’on fait la meilleure reconstitution! Ceux-là mêmes qui restent sur les images à jamais ou presque.

Combinée aux notes, aux croquis et aux témoignages, la photographie offre donc une vision d’ensemble de la scène du sinistre, et plusieurs pistes valables pour l’expliquer et restreindre son champ d’investigation.

Il arrive que les photos ne soient pas parfaites, le contexte de la scène, les conditions météo ou l’obscurité pouvant entraver leur qualité. Mais l’objectif de l’investigateur forensique sera toujours de privilégier leur rendu coûte que coûte, et de les documenter – vous l’aurez compris – afin d’aboutir à la reconstitution la plus précise possible.

En fin de compte? Pas des millions de followers, mais des services d’ingénierie forensique fiables et reconnus, et une affaire menée à bien et résolue.

FAITS MARQUANTS

  • Le premier appareil photo numérique pesait 4 fois plus qu’un reflex numérique moderne: à cette époque, dire « soulever la photo » était plus juste que de dire « prendre la photo » !
  • La plus grande imprimante du monde mesure 12 x 50 mètres alors que la plus petite imprimante du monde mesure 2.5 X 5 X 28 centimètres: on se demande si le papier s’achète à la même place pour les deux…
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